lundi 27 juin 2011

DURA LEX SED LEX , SUMMUM JUS SUMMA INJURIA

"La loi est dure, mais c'est la loi" ce que nous pouvons tempérer par "trop grande justice est injustice".
J'ai été juré d'assises la deuxième quinzaine de mai 2011. Ce fut une expérience riche sur le plan humain qui permet aussi de connaître le fonctionnement de notre justice pénale parfois injustement décriée.
Je me suis interrogé sur la symbolique du palais de justice, que ce soit dans les réalisations passées ou actuelles en architecture, mais aussi dans le cadre des fictions en tous genres.
Le palais de justice est un édifice monumental et visible, quelle que soit l'époque.

Comparons donc l'ancien et l'actuel palais de justice de Nantes. Inoccupé depuis juin 2000, l'ancien palais est caractéristique de la monumentalité du XIXe siècle. Érigé en 1851, il fait partie de la cohorte des bâtiments symboles du Second Empire qui se sont construits alors (rajoutons-y les préfectures, théâtres,...). Il est en cours de travaux pour être transformé en hôtel 4 étoiles d'ici l'automne 2012 (architecte Jacques Cholet). Cadre de la fameuse prise d'otages par le gangster Georges Courtois en 1985, le palais est encore en "activité " dans le film de  Pascal Thomas, Mercredi, folle journée avec Vincent Lindon, sorti en 2001.


Le bâtiment conçu par Jean Nouvel sur l’île de Nantes apparaît de l'extérieur comme une masse sombre, monolithique. Le métal rappelle les anciens chantiers navals de la ville, la noirceur la traite négrière. Le verre permet de refléter la Loire. On est surpris une fois sortis de l'audience (où dans les salles prédominent le rouge et le noir) par la luminosité intense de la salle des pas perdus. Quelques uns regrettent que le drapeau tricolore ne soit plus hissé lors de chaque session d'assises mais remplacé par un lumignon tricolore guère visible.

Beaucoup de choses à dire sur les palais de justice !
Le palais de justice de Bruxelles devient ainsi dans la réalité alternative des Cités Obscures le palais des Trois Pouvoirs (cf. le dossier B.). Il suffit de regarder le concours Brussels Courthouse, Imagine the Future! où de nombreux projets émaillent l'imaginaire suscité par l'oeuvre de Poelaert.
Le palais de justice de Paris est le cadre de nombreux tournages et dispose même d'une convention à ce titre.