lundi 16 mars 2009

Grandeur et décadence de la ville de MAHAGONNY



J'ai assisté à cet opéra en 3 actes au théâtre d'Angers hier après-midi.
Dans la pure tradition du cabaret allemand et du néobaroque de Kurt Weill et du théâtre de la distanciation de Bertolt Brecht, l'histoire s'établit autour de la fondation d'une ville ex-nihilo par trois malfrats, Léocadia Begbick, Moïse la Trinité et Fatty. La ville est censée promettre les douceurs de la vie à tous les déshérités des autres villes en souffrance (allusion forte à la République de Weimar et à la crise de 1929). Il va sans dire que la ville, lieu de plaisirs et d'exactions, aux règles établies par nos malfrats, est surtout un bon moyen de plumer les clients potentiels. La venue d'un cyclone, mais surtout les interrogations de Jim Mahoney, viennent ébranler les "fondations" de la cité. Jim Mahoney est condamné à mort car "il n'y a pas de plus grand crime à Mahagonny de ne pas avoir d'argent". S'ensuivent alors la décadence puis la chute de la ville, le désenchantement des idéaux ...

Ici, au delà de la métaphore, ce sont bien les Hommes qui font la ville et la ville qui fait les Hommes. Ce que n'ont pas manqué de souligner nombre d'auteurs, et notamment la sociologie urbaine.

Petit clin d'oeil à mes comparses de l'atelier amateur de la compagnie La Tribouille des jeudis soirs de 2007-2008, et à notre professeure, Laëtitia TENDERO, qui a adapté la forme théâtrale de l'opéra (le livret en l'occurrence) et nous a permis de représenter notre version de Mahagonny à la salle Vasse à Nantes en juin 2008.

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