jeudi 17 septembre 2015

INSITU – Lire le monde, lire ma ville

Le marathon littéraire d’INSITU – Lire le monde, lire ma ville ! prend place à Bordeaux les 3 et 4 octobre 2015 prochains.
On ne peut que saluer cette initiative qui permet de découvrir ou de redécouvrir des œuvres classiques ou récentes et des lieux divers, qu'ils soient communs, atypiques ou en devenir.

Cliquer ici pour programme et inscription

dimanche 15 février 2015

LE BETON EN GARDE A VUE - RUDY RICCIOTTI


Entendu ce matin sur Europe 1, une interview de l'architecte "orchidoclasteRudy Ricciotti, sur son livre "Le béton en garde à vue" qui paraît le 21 février prochain.
Ce "manifeste architectural et théâtral" en 3 actes, inspiré d'une expérience réelle de Ricciotti de garde à vue, confronte l'architecte,  dont le béton est la matière de prédilection, aux questions posées par un capitaine des gendarmes et une juge d'instruction, sur l'architecture.
Sans parler du titre, qui évoque le fait divers sordide ou les méthodes en vigueur de la mafia, je trouve le concept amusant et le réserve dans la liste de mes livres à lire... En effet, l'architecte est-il responsable ou coupable d'une certaine urbanisation, et de ce qui en découle ?
L'architecte, en tant que concepteur du MUCEM, a également été interrogé sur l'image de Marseille, ville souvent décriée.
Sur la métropole bordelaise, Ricciotti est l'architecte du bâtiment "L'Escabelle" réunissant 150 logements sociaux (familiaux, étudiants, doctorants-chercheurs) avec en rez-de-chaussée le service de médecine préventive du campus (maître d'ouvrage Domofrance). J'assistais à la première pierre de cet édifice en 2013, dont la livraison est prévue cette année. Ricciotti disait que l'important n'était pas la… gesticulation architecturale, refusant de voir les ferronniers condamnés à visser des boulons, pour fixer les profilés expédiés finis de l'étranger par Mittal, avec derrière, la perte de tout le reste - compétences, ingénierie et finalement vie sociale. :
« ...mon obsession, c'est que l'on emploie un maximum de main-d'œuvre territoriale. ».
Il a également été retenu pour son projet de salle de spectacle d'une jauge de 10000 personnes pouvant accueillir à la fois des spectacles de variétés et du sport, à Floirac.

mardi 12 juin 2012

FENÊTRES SUR TOUR

France 3 Paris Ile de France a mis en ligne un web-documentaire intitulé "B4, fenêtres sur tour". L'idée était de raconter la vie dans un habitat collectif de banlieue. Le réalisateur Jean-Christophe Ribot explique qu'en cliquant sur une fenêtre de cette tour fictive, on lance des petits films de quelques minutes, instantanés d'un pêle-mêle urbain de témoignages provenant de villes différentes.



"B4 Fenêtres sur tour vous fera découvrir la vie de locataires de différents immeubles d’Ile-de-France qui les réunit au sein d’un même immeuble : B4. Conçu comme un échiquier l’internaute explorera des cases une à une.
Une façade d’immeuble, 12 étages, 12 locataires, 12 portraits, constitué de 5 films qui se dessinent, de la cuisine au salon, devant l’embrasure d’une fenêtre, d’un écran de télévision... Du portrait intime au repas de famille, les fenêtres de ce grand ensemble regorgent de vie, de moments singuliers et d’atmosphères particulières.
B4 c’est des séquences de vie de 12 habitants de banlieue d’Ile-de-France, soit 96 petits films : une mosaïque de fenêtres qui forment un grand ensemble et dessinent le portrait sensible d’un immeuble où les trajectoires personnelles se croisent, où la diversité des caractères et des regards sur le monde s’éclairent les uns les autres.
L’interface de ce web documentaire invite l’internaute à naviguer librement dans la tour et permet de passer rapidement d’un portrait à l’autre, d’un film au suivant.
Jean-Christophe Ribot, le réalisateur, diplômé de l’école nationale supérieure Louis Lumière nous dévoile une atmosphère de son enfance en reconstituant par des clics une cité. Il emmène l’internaute derrière ces fenêtres à la rencontre de ses habitants avec des ambiances sonores, des détails urbains caractéristiques, l’architecture des appartements et bien sûr, les récits de ceux qui les habitent.
B4, c’est aussi un concours photo qui invite les internautes à raconter l’histoire de leur cité
Chaque photo proposée devra isoler un lieu (une dalle, un escalier, un mur, un arbre) et sera accompagnée d’une courte légende qui raconte cette histoire de l’intérieur.
Destiné à tous, le concours est accessible depuis la page d’accueil de B4 et sera ouvert jusqu’à fin septembre 2012. Un Jury constitué des différents partenaires du projet se réunira alors afin de désigner les gagnants." Source : (c) France 3 Paris Ile de France

mardi 6 mars 2012

L'URBANISME A LA CHINOISE : LA VISION DE AI WEIWEI

L'opposant chinois Ai Weiwei est plus connu pour son activisme politique que pour ses oeuvres. A l'occasion de l'exposition qui se tient au Jeu de Paume à Paris du 21 février au 29 avril 2012, ses "paysages provisoires" (2002-2008) présentent un instantané d'une Chine qui plonge dans un "urbanisme" imposé, adepte de la tabula rasa au nom d'une course au toujours plus. En Chine, depuis 1949, l’État est propriétaire de toutes les terres du pays, ce qui lui permet de construire – et aussi de démolir – sans être tenu de négocier avec des propriétaires. Avant que ne commence un nouveau chantier apparaissent subitement de vastes terrains vagues. Là où, peu de temps avant, se trouvaient des hutongs, ces petites ruelles typiques de la Chine traditionnelle, on ne voit plus que débris et gravats.
AW12 Paysages provisoires, 2002-2008 Tirage couleur © Ai Weiwei
Par ailleurs,  Ai Weiwei a enregistré l’évolution de la construction du stade national de Pékin, parfois en continu sur une période de vingt-quatre heures. Bâti pour les J.O. de 2008, il a reçu le surnom de « Nid d’oiseau » en raison la disposition apparemment aléatoire des nombreux piliers qui constituent son enceinte.
AW15 Stade olympique, 2005-2008 Tirage C-print © Ai Weiwei